Fleurissent patates, bleuets, et fruits de la passion...
Et le petit intrus sur la panier maraîcher...
Fleurissent patates, bleuets, et fruits de la passion...
Et le petit intrus sur la panier maraîcher...
Ne cherchez aucun lien avec la ville éponyme d'Uruguay, ni avec les trente-trois orientaux qui ont arraché l'indépendance de l'Uruguay au Brésil en 1825.
Je suis actuellement au Chili, et impossible d'échapper aux émissions diffusant en continu la non-libération des trente-trois mineurs chiliens.
Vous pouvez déguster votre cazuela en savourant des reportages croustillants comme : "Comment rester féminine sur un campement de personnes sans salle de bains ni toilettes "? Ou apprendre que les brésiliens se passionnent pour le sauvetage, car " tout est parti d'un accident, et s'est tourné en histoire d'amour à distance avec les proches".
La mère télévision nous égrène l'ensemble des lots de consolation qui attendent les mineurs à la sortie : visite du Real de Madrid, séjour en Grèce, chapelets envoyés par Benoît XVI. Les premières pages des journaux affichent les lunettes de haute protection que les mineurs auront l'heur de porter à la sortie.
Mais à aucun moment, on ne parle des patrons de la mine de San José. On ne dit pas qu'elle avait fermé en 2007 (les normes de sécurité étaient insuffisantes), et avait rouvert pour une raison inconnue.
On oublie de signaler que si la mine avait été aux normes, les mineurs auraient pu s'échapper par une sortie de secours.
Et que le gouvernement disposait de seulement de 16 inspecteurs pour contrôler l'ensemble des 4000 mines chiliennes.
Etrangement, le président, propriétaire des chaînes de télévision locales, compte se faire réélire sous peu.
Ses ministres apparaissent d'ailleurs sur le campement, dans de jolis blousons de sauveteurs pour essayer la capsule qui remontera les prolétaires à la surface. LE nouveau mine-land semble couru par l'ensemble de la presse mondiale.
Le battage médiatique couvre la grève de la faim des indiens Mapuche, qui revendiquent leurs terres ancestrales, réquisitionnées sous la dictature militaire, et dont les plus militants étaient incarcérés pour terrorisme (selon des lois datant de Pinochet)...
Le Chili est décidément un pays fort déroutant....
Merci M. Vidberg pour les illustrations !
Ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco est l'un des seuls au monde oú nous pouvons admirer des couches géologiques datant du mésozoique.
Ce qui ne l'empeche pas d'etre tres joli dans son style. Avec meme des guanacos en vrai et en pétroglyphes.
Apres, lorsqu'on tente de le visiter, il faut savoir qu'il s'agit d'une sorte de vol organisé.
Si l'on veut rentrer, il faut payer.
Si l'on veut s'y balader, il faut prendre une excursion, en bus, en vélo ou a pied.
Et payer.
Si l'on veut s'y balader en bicyclette, il faut avoir un véhicule. (!?!)
Ou payer.
Si l'on veut faire du feu, il faut demander le bois a l'accueil. Qu'on nous donne gentiment dans un sac plastique.
Et le lendemain payer.
Si l'on veut déjeuner avec des medialunas, il faut payer. Meme si elles datent de l'avant veille.
Si on veut prendre une douche dans le camping, il faut mendier aupres du veilleur de nuit qu'il fasse son travail, et mette a chauffer l'eau. Et la, c'est rigolo de voir que meme en Argentine on peut trouver des douches écossaises. Avec une température qui suit les courbes sinusoïdales de mes cours de physique de lycée. Entre la minute de brulant et de gelé, trouver les 10 secondes nécessaires pour rincer les bouclettes, challenge !
Si l'on demande a recharger son portable et son MP3, ils rendent le vieux portable, et oublient le MP3. Et il faut courir vite pour les rattrapper pour leur demander d'aller le chercher.
J'avoue que j'ai fini par crier devant l'acharnement du parc a piller le touriste, et la mauvaise grace mise a lui rendre service.
Mais le paysage a tout compensé.
Nous nous sommes dissimulés au milieu d'une classe verte de collégiens argentins pour une rando de 5 heures.
Nous avons vu des condors, des guanacos et des oiseaux bizarres. Et c'était bien.
Il a 23 ans et toutes ses dents.
Nous avons les memes géniteurs donc nous pouvons généalogiquement considérer que nous sommes frere et soeur.
A part ca, il a un gros cerveau sous son abondance capillaire.
Ce qui lui permet d'étudier des trucs compliqués comme la physique, et meme de jouer a faire un doctorat en réchauffement climatique, et de tripoter des instruments de mesure rigolos avec plein de boutons.
Ce qui, malheureusement, n'est pas sans entrainer un certain nombre d'effets secondaires.
Tels que, lors de visites de superbes vestiges incas dans une vallée désertique, des commentaires sur l'incroyable quantité de pollution due aux cultures sur brulis ou aux mines avoisinantes.
Ces memes réflexions surgiront tout autant lors d'une randonnée, d'une séance d'escalade, d'une chevauchée fantastique, ou d'un asado en pleine nature.
Ceci mis a part, il reste un individu totalement socialement intégré, de bonne compagnie pour un restaurant, un concert, ou une sortie quelconque.
Il saura se montrer courtois, de bonne conversation, et toujours de bonne composition, pourvu qu'il ait pu avoir son quota d'heures de sommeil au préalable !
Je recommande fortement, mais je me réserve un veto sur le casting.
Na et toc.
Ils sont fous ces Uruguayens.
Ils confondent poisson et beurre...
Ouf qu´ils ont de la confiture de figue pour se faire pardonner...
Voilà.
Sinon, j´ai été amenée à traduire la chanson de Desireless pour un ami brésilien.
Je crains qu´il n´ait été un peu décu.
Hiram, il est couchsurfer. Maître d´école. Etudiant en Beaux-Arts. Et anarchiste.
Il nous a conté hier comment il avait partagé le quotidien d´un groupement d´anarchistes lors d´un séjour à New York.
Trois fois par semaines, ceux-ci organisaient des repas végétariens gratuits, dont la matière première était tirée des poubelles de supermarchés ou de boutiques.
Ils offraient les repas à kinenvoulait, sous le slogan food no bombs.
Une manière de dénoncer le gaspillage de la nourriture (50% de la production mondiale), et l´argent dépensé pour faire la guerre, alors qu´il y a des gens qui meurent de faim, comme dirait mamie Raymonde lorsque tu ne finis pas ton succulent jambon-purée.
Pour le lien du livre en francais, c´est par là :
www.foodnotbombs.net/fr-index.htm
Bon après, il y avait les anecdotes croustillantes, parce que ce n´est pas si simple de voler des poubelles au pays de l´oncle Sam. A partir du moment où le sac de détritus est déposé sur la voie publique, il appartient á l´Etat Américain. Qui Lustucru ?
Mais la maniaquerie des Ricains a ceci de bon, qu´ils ont des poubelles propres...
Classe non ?
Sur ce, bon appétit bien sûr !