J'ai fini par quitter Fortaleza.
Ca m'a pris presque un mois.
J'y ai rencontré la famille de Simone, j'ai squatté chez Elvis, Mauricio, Leandro, Rafael et Maryco. J'ai rencontré moults gens et fait le plein de culture et de concerts. Un tourbillon qui semblait ne jamais prendre fin...
J'ai ensuite pris un bus direction Canoa Quebrada, où j'ai rencontré Lindalva (Belle de l'aube en mot valise...). Je suis donc descenmdue à Aracati. Elle m'a adoptée car elle était scandalisée de voir une petite minette voyager seule. A 15ans, ce n'est vraiment pas très très bien. Oui, ici on me demande sans cesse si je suis majeure.
J'ai donc dormi chez elle, rencontré sa fille Samia, sa petite-fille Sara.
Ah, et puis aussi, comme les portes sont faites pour être ouvertes ou bleues, il y avait la voisine, Rosa, avec sa nièce, Maria-Beatriz...
Elle m'a bichonnée, préparé du poisson frit, avec des pâtes frites...
Moi qui me targue de ne pas être difficile, j'ai eu droit à la remontrance : "Et tu laisses le meilleur? Tu ne manges pas la tête du poisson?"
Avouant mon ignorance sur la procédure à suivre, elle m'a expliqué qui fallait "chupar" toutes les substances molles qu'il y avait dedans. Attention les dents de la bête ! Bon, forcément, Lindalva, elle trichait... C'est vachement plus facile sans les dents...
Du coup, au petit matin, après une courte nuit dans le hamac, réveillée par les chats et coqs voisins, pour le café de la manhana, je n'ai pas osé avouer que je le prenais noir... Je l'ai donc avalé saturé en sucre, avec le sourire et la peau de lait...
Oh, la petite nature !
Ensuite, elle passait le balai en écoutant du forro : "elle fait de la bicyclette en jupe", ça vaut les paroliers zoukiens...
Et après, hop hop hop, je suis repartie pour Canoa pour de vrai.
Sur la plage, j'ai rencontré Eurinice, qui vend de l'eau, des bières, et tient la pousada do Assis (bien et pas chère :20RS avec ventilo).
Stratégiquement, elle s'est placée sous l'emblème de Canoa Quebrada. Sauf qu'à côté on devine les restes du même. Ils sont obligé de le refaire tous les ans, pour contrer l'érosion...
Et encore que celui-là, c'est un fake, plus pratique pour faire les photos depuis le buggy que l'original...
J'ai aussi croisé le chemin d'un pêcheur de raie. Il m'a reconstitué le puzzle pour la photo car je ne savais quel abat immortaliser...
Et il paraît que celle-là était petite, que pour la semana santa, il en avait eu une de 50kg... Une heure à la travailler.
Ca impose le respect, non?
Et puis sinon ici les gens, ils ont des coutumes bizarres. Ils grimpent sur les dunes de sable pour admirer le coucher de soleil, et pour surfer...
C'est pas tout ça, mais moi, je vais profiter de la plage, d'une agua de coco, en pensant fort à vous...
A bientôt !
Bouclette