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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 16:56

J'ai fini par quitter Fortaleza.

Ca m'a pris presque un mois.

J'y ai rencontré la famille de Simone, j'ai squatté chez Elvis, Mauricio, Leandro, Rafael et Maryco. J'ai rencontré moults gens et fait le plein de culture et de concerts. Un tourbillon qui semblait ne jamais prendre fin... 

J'ai ensuite pris un bus direction Canoa Quebrada, où j'ai rencontré Lindalva (Belle de l'aube en mot valise...). Je suis donc descenmdue à Aracati. Elle m'a adoptée car elle était scandalisée de voir une petite minette voyager seule. A 15ans, ce n'est vraiment pas très très bien. Oui, ici on me demande sans cesse si je suis majeure.

J'ai donc dormi chez elle, rencontré sa fille Samia, sa petite-fille Sara.

 

 IMGP0434-copie-1.JPG    IMGP0439

 

Ah, et puis aussi, comme les portes sont faites pour être ouvertes ou bleues, il y avait la voisine, Rosa, avec sa nièce, Maria-Beatriz...

Elle m'a bichonnée, préparé du poisson frit, avec des pâtes frites...

Moi qui me targue de ne pas être difficile, j'ai eu droit à la remontrance : "Et tu laisses le meilleur? Tu ne manges pas la tête du poisson?"

Avouant mon ignorance sur la procédure à suivre, elle m'a expliqué qui fallait "chupar" toutes les substances molles qu'il y avait dedans. Attention les dents de la bête ! Bon, forcément, Lindalva, elle trichait... C'est vachement plus facile sans les dents...

Du coup, au petit matin, après une courte nuit dans le hamac, réveillée par les chats et coqs voisins, pour le café de la manhana, je n'ai pas osé avouer que je le prenais noir... Je l'ai donc avalé saturé en sucre, avec le sourire et la peau de lait...

Oh, la petite nature !

Ensuite, elle passait le balai en écoutant du forro : "elle fait de la bicyclette en jupe", ça vaut les paroliers zoukiens...

 

Et après, hop hop hop, je suis repartie pour Canoa pour de vrai.

Sur la plage, j'ai rencontré Eurinice, qui vend de l'eau, des bières, et tient la pousada do Assis (bien et pas chère :20RS avec ventilo).

 

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Stratégiquement, elle s'est placée sous l'emblème de Canoa Quebrada. Sauf qu'à côté on devine les restes du même. Ils sont obligé de le refaire tous les ans, pour contrer l'érosion...

Et encore que celui-là, c'est un fake, plus pratique pour faire les photos depuis le buggy que l'original...

J'ai aussi croisé le chemin d'un pêcheur de raie. Il m'a reconstitué le puzzle pour la photo car je ne savais quel abat immortaliser...

 

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Et il paraît que celle-là était petite, que pour la semana santa, il en avait eu une de 50kg... Une heure à la travailler.

Ca impose le respect, non?

Et puis sinon ici les gens, ils ont des coutumes bizarres. Ils grimpent sur les dunes de sable pour admirer le coucher de soleil, et pour surfer...

 

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C'est pas tout ça, mais moi, je vais profiter de la plage, d'une agua de coco, en pensant fort à vous...

A bientôt !

Bouclette

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 18:55

Lorsqu'on se propose de faire découvrir la gastronomie française à des étrangers, on se trouve souvent confronté à l'absence de matière première. Une des rares recettes réalisables dans le nord du Brésil est la ratatouille. On gagne l'adhésion des plus ou moins jeunes en faisant référence au film de Disney, et hop, le tour est joué!

Enfin presque... La fatale question est inéluctable : Ce plat contient-il réellement du rat ? Cette jolie petite bestiole velue,  si attachante ...

Tellement d'ailleurs que j'ai failli en emmener toute une tripotée, en voyageurs clandestins dans mes chaussures de marche...

J'en ai constaté les séquelles quand j'ai voulu faire une randonnée dimanche...

Bien à vous,

Moi

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 20:42

J'ai toujours adoré les listes...

Aujourd'hui, j'ai bien envie de faire une recette sur : "comment monter sur une planche de longboard".

Testé et approuvé à Jéricoacoara, avec l'aide de M. Tiago.

 

- S'extirper de l'eau et monter sur la planche,

- Redescendre le haut du maillot de bain, et remonter le bas,

- Attendre une hypothétique vague en essayant de baragouiner trois mots en portuguais sur la météo, les marées, l'équinoxe, et les dents de la mer,

- Bien regarder la vague dans l'écume des yeux,

- Se redresser fièrement de toute sa hauteur, en posant ses pieds aux endroits appropriés,

- Suivre le mouvement de l'onde, sentir le vent dans ses cheveux, cette merveilleuse sensation de glisse, de légèreté et de... chute?

- Savoir tomber avec dignité.

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 23:43

- Prendre un cafezinho bien conséquent au réveil, se diriger vers l'arrêt de bus

- Prendre le bus indiqué par le chauffeur, n°73.

- Descendre du bus n°73 parce que la dame du guichet dit qu'il faut en prendre un autre en sens inverse, n°901.

- Obéir sagement.

- Prendre le n°901, en descendre pour reprendre le numéro 73,

- Arrivée à la Police Fédérale, prendre un bus jaune pour rejoindre une autre Police fédérale qui s'occupe des passeports.

- Un ticket en  main, dans la bonne police fédérale, attendre son tour.

- Là, une madame vous reçoit avec un sourire crispé, vous demande une carte de crédit pour prouver que vous êtes riche, un billet de sortie de territoire, et une taxe de 67RS. Taxe qu'il faut acquitter dans une banque.

- Chercher une banque, la trouver, attendre dans la file indiquant paiement.

- Là, se rendre compte que la banque ne pratique pas les cartes de paiements, seulement le cash (sic).

- Chercher une autre banque, avec des distributeurs.

- Marcher, marcher, marcher, marcher.

- Tiens, il est 15h, j'ai faim. Trouver un lanchonete. Commander son salgado avec agua mineral. Régler à la boutique du coin, revenir récupérer sa commande.

- La banque n°2 enfin atteinte, se diriger vers les distributeurs pour se rendre compte qu'ils n'acceptent pas la visa. Les guichets de paiement non plus.

- Se mettre en quête de la banque numéro 3. Prendre son ticket. Demander au monsieur qui dit que non pas de visa non plus, il faut prendre le bus pour aller au centre commercial à 30mn de là.

- Enduire le monsieur d'erreur, en lui démontrant qu'en cherchant bien, un de ses guichets arbore fièrement un logo visa.

- Faire la queue pour retirer du cash, avant de rejoindre la file des paiements, le ticket en poche. Se rendre compte que le ticket ne correspond pas au guichet idoine.

- S'énerver, se diriger vers la banque numéro 2.

- A la banque numéro 2, constater que la file est trop importante.

- Se diriger vers la banque n°1, en maugréant contre la conspiration de petits vieux monopoliseurs de trottoirs. Marcher, marcher, suer, marcher.

- Régler la taxe à la banque n°1, avant de chercher un "Xerox" pour effectuer les trois photocopies du passeport requises.

- Retourner à la police fédérale.

- Contourner la file d'attente discrètement.

- Exposer ses projets de voyage au Monsieur pour prouver que je ne viens pas spolier ses concitoyens et lui-même.

- Faire un grand sourire et......................... tampon !!!!!

- Ayé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! facile, non ?

Pour un peu, ça me rappellerait la maison.... Saudade.... ;)

 

Belgique-Chevetogne-Abbaye-Labyrinthe

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 22:52

en provenance du festival TEIA de Fortaleza, destiné à valoriser les cultures brésiliennes et les activités culturelles au sein même du pays.

Ce qui s'est traduit par une semaine riche en expositions, artisanat, danses et concerts... Un tourbillon qui malheureusement a touché à sa fin...

Mais j'en ai gardé quelques images fortes...

Un concert de hip hop, où quelques danseurs professionnels improvisent une démonstration. Mon voisin, emporté par l'enthousiasme ambiant, descend de son fauteuil roulant pour partager leur danse...

Fin du cortège, une roda de capoeira s'improvise dans un coin... Vient s'y joindre un mannequin géant, grand noir de papier mâché, pour une jolie démonstration d'angola...

Et tant d'autres rencontres improbables, que je collectionne précieusement depuis le début de mon voyage...

Bien à vous,

Sophie

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 20:47
Au Brésil, le code de la route est très très très personnalisé.
Sont facultatifs :
- les voies de circulation, on pratique allègrement la voie de droite, de gauche, des milieux...
- la circulation dans le sens trigonométrique dans les ronds points,
-  les ceintures de sécurité,
- l'usage des phares la nuit,
- l'arrêt aux stops, aux feux rouges,
- les limitations de vitesse...
La surprise est omniprésente à la croisée des chemins.
Ceci était un message destiné à rassurer mon papa et ma maman. Ouf qu'ils m'ont appris à regarder à gauche-droite-gauche avant de traverser.

Sophie

Sinon, je pars pour Jéricoacoara demain, et un couchsurfer, Felippe, m'a dit que ça ressemblait à ça :

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 22:52
J'ai enfin réussi à quitter São Luis... Ca m'aura pris trois intenses semaines, mais j'ai fini par lever les voiles en direction de Santo Amaro. Ce petit village de pêcheurs est situé en plein coeur du Parque das Lençois, autrement appelé Sahara brésilien. Dont les dunes de sables blanc sont emplies de lagons d'eau douce... 
Enfin, normalement.
Le dieu de la pluie qui mouille a un poil dans la main en ce moment.
Les lagons sont remplacés par de maigrelettes herbes, dont se repaissent, paisibles, vaches, moutons et zébus...
Paysage de carte postale, sensation d'infini.
Rien que pour vous donner une idée, je vous recommande le trailer du film tourné à Santo Amaro il y a quelques années : Casa de Areia.


Ou alors le sublime documentaire, comprenant les figures et coutumes locales : Areia dos Lençois.



Bien à vous,
Sophie

PS :Merci à tous ceux que j ai rencontrés a SãoLuis :
Marinho, Nilman, Paulo, Kely, Mivan, Rafael, Castelo, Aurelio, Armenia, Fabien, Uries, Léonardo, Cristina, Enrico, Myrna, Paulão, Mariuda, Nubia, Bert, Emilie, Glaucio... et tous ceux dont le nom était trop difficile à retenir !
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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 02:22
Toute petite déjà, je collectionnais sur la plage les coquillages multicolores , les jolis galets tout ronds, les fragment de verre polis, comme autant de trésors.
Je me suis ensuite découverte philatéliste, ma préférence allant aux timbres africains, quand même 'achement plus jolis. Mon engouement s'est brèvement tourné vers la cervalobélophilie.
Désormais je dévoue mon quotidien à la cueuillette de mots de portugais, que j'accroche patiemment à ma langue malhabile.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 20:26
J'y ai découvert le carnaval, avec notamment la partie traditionnelle comportant des tambours criollos ( qui se rapprochent étrangement du tambour guyanais), ce qui change un peu des défilés de blocks emplumés...
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J y ai été allégée de mon appareil photo... Bousculade a l'entrée du bus, et paf pastèque... Les enfants ne respectent plus rien de nos jours...
Les illustrations se feront donc d autant plus rares ...
Je suis actuellement sur une île en face de São Luis, qui répond au doux nom d'Alcantara... Je suis hébergée chez Mariuda et Paulón, qui ont une grande propriétée où ils fabriquent du papiers recyclé avec des jeunes, construisent un herborium, et sporadiquement accueillent des touristes qui souhaitent profiter de la vue sur la mer...
Les ibis rougent fleurissent un peu partout sur l'immense plage de sable blanc, bordée de falaises déclinant les ocres...
Et j'ouvre grand mes gros yeux pour découvrir et apprendre...
Je sais désormais préparer les beijous, galettes à base de farinha de mandioca...
J'ai préparé de l'encre à base de Jenipapu pour faire des peintures indigènes.
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J'ai découvert de vinyle où Léo Ferret chante Baudelaire.
J'ai rencontré Punk qui a la particularité de mettre "correctamente, perfectamente, exactamente certo" à tous ses débuts de phrase.
J'ai découvert le distributeur de billets en version driving.
J'ai rencontré plein de gens intéressants, beaucoup d'artistes notamment, filmateurs.
J'ai découvert dans des toilettes de bar, entre les serviettes et le savon, le ditributeur de fil dentaire et de dain de bouche... Classe !
J'ai joué avec les crabes bleus des mangroves...
J'arrive désormais à suivre un film en portgugais, même si je cause encore comme une vache espagnole... Je vous recommande d'ailleurs chaudement les 'narradores de Javé', sorte de "4saisons d'Espigoule" local...
J'ai été aphone durant une semaine, histoire d'augmenter le fossé d'incommunicabilité, c'était rigolo... Ah mince, ça a l'air de vouloir revenir !
Je me suis baignée sur une immense plage déserte, avec vue sur les gratte-ciel de Sao Luis...
Bref, j'avance immobile,  petit à petit...
A bientôt !
Sophie
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 18:01
Je suis arrivé un beau matin à Saõ Luis, après une nuit passée dans un bus classieux, aux sièges allongeables, et à la clim' proposant un revival de l'ère glaciaire ...
Ai discuté avec Max, allemand de profession, et avec Vincent, que nous avons tenté de consoler d'avoir oublié sa guitare sur le quai ...
L'arrivée a Saó Luis s'est donc dignement fêtée au pastis, comme il se doit sous ces latitudes tropicales, avant de partir a l'assaut de cette jolie ville dont le centre arbore fièrement son passé portugais à grand renfort de petites maisonnettes couvertes d'azulejos...
Couchsurfing m'a permis de rencontrer Hamon, alias Aurelio, qui m a fait découvrir une communauté en périphérie, qui pratique des cultes particuliers, métissés de catholicisme, de magie noire, d'animisme, et d'ayahuasca.
Marinho, m'héberge donc dans sa maison cachée au fond de son jardin luxuriant, refuge pour les tortues, grenouilles (muiraquitan) et crapauds de toutes sortes... Pour ceux qui connaissent, les nuits sont musicales.

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J'y ai pour le première fois cuisiné des crèpes au feu de bois, et je ne m'en suis pas trop mal sortie... Epatés les invités ont été. (enfin, j'espère!)
Au programme des mes découvertes touristiques, j'ai contracté un énooooorme coup de soleil en arpentant les plages locales de sable fin, et à l'eau exagérément chaude,,, Avant de tenter le carnaval hier soir, sous la pluie...
Peine perdue, il commence aujourd'hui !
Je me suis donc "contentée" de la scène locale, et d'une cachaceria improbable...
A bientôt pour d'autres aventures ! 
Sophie
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